Découvrez les richesses architecturales, historiques et traditionnelles ;
aspects singuliers et surprenants du village et de ses alentours...
Saint-Laurent d’Aigouze, riche de son passé, a été fondé au Vème siècle par les Wisigoths (Saint-Laurent des Goths). Il a été peuplé à la demande des moines de l’abbaye de Psalmodi pour cultiver leurs terres et assainir des marais pestilentiels (Saint-Laurent des Eaux, Aigues= eaux). En échange de la remise des récoltes, ils avaient le droit de chasse, de pêche et de pâturage dans les marais et les herbages. Au XVIème siècle, les guerres de religion furent particulièrement violentes dans le pays. En 1562, les protestants devinrent majoritaires dans le village. En 1870, le phylloxéra ravagea tout. Pour venir à bout de cette endémie, le vignoble fut entièrement replanté, avec les vignes submergées. Au début du XXème siècle, d’immenses étendues de plantations nouvelles dans la partie boisée et sablonneuse du territoire voient le jour, les dunes sont nivelées, ce qui fit entrevoir pour cette région autrefois inculte et délaissée, un avenir de grande prospérité. Aujourd’hui, cela donne le fameux « vin des sables ». Après tout ce passé tumultueux, l’art de vivre s’apprécie aujourd’hui, sous le soleil et dans la bonne humeur : rendez-vous sur le marché, pendant les courses camarguaises, devant un rosé bien frais des producteurs des Sables et un saucisson de taureau. Puis, partez à la découverte du patrimoine et des paysages variés. Les marais, les étangs, les pinèdes, les roselières, les prairies, les vignes...et la diversité des milieux donnent au village, situé au cœur du Grand Site de France de la Camargue Gardoise et du Grand site Occitanie, son caractère unique.
A 6 km de Saint-Laurent d’Aigouze, sur l’ancienne route d’Aigues-Mortes, dressée au milieu des marais une imposante Tour carrée, construite selon la volonté du roi Louis IX (Saint Louis), en même temps que les remparts d’Aigues-Mortes. Au XIIIème siècle cette Tour était un avant-poste de la Tour de Constance. Comme l’atteste l’intense activité de la cheminée du 1er étage, une garnison y était postée en permanence et les soldats de guet pouvaient surveiller ainsi l’arrivée des envahisseurs. L’architecture du rez-de-chaussée et des deux salles présente de belles croisées d’ogives. Cette Tour était l’unique chemin terrestre pour se rendre à la cité royale et aux salins. Les abbés de Psalmodi, une importante abbaye toute proche, propriétaires des lieux, avaient institué le paiement d’une taxe, « l’octroi », qui consistait à payer pour traverser la Tour. Aujourd’hui de la terrasse de la tour s’offre à vous, à 360 degrés, un spectacle unique. Observatoire privilégié, aménagé de panneaux d’interprétation, avec une vue imprenable sur toute la région : du Mont Ventoux au Pic-St-Loup. Ce havre de paix, mosaïque de marais, accueille aigrettes garzettes, hérons cendrés, échasses blanches, flamants roses et bien d’autres espèces d’oiseaux. Ici paissent tranquillement les chevaux et taureaux de Camargue. Entrée libre et sentier de découverte dans le marais alentour, ouvert tous les jours de l’année. Tour Carbonnière – Ancienne route d’Aigues-Mortes - D46 C'est là qu'étaient autrefois rassemblées et mises bout à bout les charrettes des villageois délimitant ainsi une piste de fortune, le bouau, dans laquelle évoluaient taureaux et raseteurs amateurs. Peu à peu, la bouvine camarguaise se formalise et se codifie, au début de l’année 1900, le comité des fêtes décide de clôturer une partie de la place pour les courses camarguaises. En 1909, le maire et le curé Martin obtiennent l’autorisation de l’évêché d’adosser un toril à l’église. Plus ou moins maçonnées au fil des ans, constituées généralement de tubulures et de planches qui en assurent la structure, elles n'ont qu'une esthétique fonctionnelle... En 1946, les arènes sont réduites à leurs proportions actuelles. Au début des années 2000, elles sont reconstruites selon les normes européennes. Leur emplacement dans le cœur du village, la forme irrégulière de la piste, l'ombre des platanes, la proximité des cafés font de cet endroit consacré à la course camarguaise, un lieu de sociabilité, d'échanges, de vie. Le toril et la présidence sont adossés et intégrés à l'église paroissiale, toril accolé à la Sacristie. Cette conception est d’une rareté extrême, unique en Europe. Le toril, le sol de la place et les barrières délimitant la piste ont été inscrits sur l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1993, considérant que les arènes de St-Laurent d’Aigouze présentent un intérêt ethnologique suffisant pour en rendre désirable la préservation en raison de la place qu’elles occupent dans la tradition culturelle de la bouvine en Bas-Languedoc. Les arènes réhabilitées en 2008 permettent aux habitants et visiteurs de bénéficier des qualités de cet espace pour des manifestations et des spectacles programmés durant toute l’année mais plus particulièrement aux saisons estivales. Elles ont une capacité de plus de 1100 personnes. Actuellement, recouvertes de bois, elles présentent sur leur pourtour une exposition permanente à ciel ouvert, unique et didactique sur le thème de la bouvine, inauguré le 20 mai 2011. Ce musée à ciel ouvert a pour vocation de faire connaître la culture taurine, les traditions et les personnages de la Camargue. Sa réalisation est le fruit d’un partenariat avec François Fontes, architecte chargé en 2008 de la réhabilitation des arènes et d’une collaboration étroite avec la Fédération Française de la Course Camarguaise. L’église de Saint-Laurent d’Aigouze est signalée dès le XIIe siècle. Elle est alors un prieuré de l'abbaye voisine de Psalmodi. Plusieurs fois détruite et reconstruite, victime des luttes interconfessionnelles récurrentes. Sa composition actuelle résulte d’une succession de travaux échelonnés sur trois époques : l’abside au XVIème siècle, le chœur et la nef au début du XVIIème, le clocher et la sacristie fin XVIIème (1693), ces deux derniers éléments furent élaborés par l’architecte Daviler. Elle est aujourd’hui en cours de restauration. La cloche « Thérèse », installée en 2002, est gravée du blason de la ville et de la croix de Camargue.
Du côté des arènes, on aperçoit le toril appuyé contre la sacristie. Sa construction a été confiée en 1920 au maître maçon Ludovic Trouchaud. Cette construction est unique en Europe. Les arènes sont inscrites aux monuments historiques, tout comme la piste. Renseignements au 04.66.53.35.36 Vous pouvez faire un don en ligne - www.fondation-patrimoine.org L’église de Saint-Laurent d’Aigouze est signalée dès le XIIe siècle dans le cartulaire de l'abbaye voisine de Psalmodi dont elle est un prieuré. L’église de Saint-Laurent d’Aigouze aurait été détruite lors des troubles des guerres de religion, en 1562. Le culte catholique aura du mal à s’organiser après ces évènements douloureux. La tradition veut que subsiste, de cette première église romane, l’abside semi-circulaire, plus basse que la travée de chœur, construite dans un appareil alterné très régulier. Aujourd’hui, les observations sur le bâti semblent indiquer que cette abside a elle aussi été réédifiée en même temps que la nef. Lors des adjudications des églises à rebâtir ou à agrandir dans le diocèse de Nîmes, tenu à Sommières le 5 avril 1686, le chantier de Saint-Laurent est attribué à Jean Cubizol pour 5000 livres. En 1694, l’évêque ordonna la construction d’un clocher et l’achat de deux cloches. La sacristie est également édifiée au sud, à la jonction de la nef et du chœur. Les enchères se déroulent en mars 1697. Le 15 mars 1703, les Camisards incendient l’église, elle restera fermée pendant 21 mois. Le 20 novembre 1710, « une partie de la voûte de l’église est tombée... En 1733, la nef de l’église menace toujours ruine. Les travaux seront finalement adjugés à Pierre Mouline, menuisier de Marsillargues, en avril 1735, et exécutés dans les trois mois suivants. En 1735, la confrérie du Saint Sacrement est créée. De nouveaux travaux ont lieu dans les années 1743-44. Selon les chercheurs du Service de l’inventaire, et faute d’archives, l’hypothèse est que le clocher et la voûte de la nef aient été reconstruits au milieu du XVIIIe siècle. En septembre 1784, de nouveaux travaux sont entrepris au clocher : boisage de la cloche. On mure la fenêtre nord au niveau de la tribune, celle qui éclairait les fonds baptismaux l’a déjà été. En 1780, les pavés en bar usés sont remplacés, le vitrail de la chapelle gauche réparé, les fonds baptismaux construits en bois de noyer, un bénitier en marbre placé sous la tribune, à gauche, faisant pendant à celui qui est à droite. La couverture de la nef est restaurée. La porte du clocher est murée.
Le 3 mai 1787, la communauté catholique de Saint-Laurent reçoit l’évêque de Nîmes. A l’intérieur le décor peint date du XIXe siècle (1865). L'arc triomphal, la voûte de la croisée de chœur et le mur du chevet ont été peints à la détrempe en 1899 par J. Beaufort. Le sol intérieur est refait en terre en 1931, comme l'indique la date marquée dans l’emblème de la 1ere travée sous tribune. En 1947, la coupole surbaissée du clocher est remplacée par l’entreprise Lopez de Saint-Laurent d’Aigouze. Une flèche en ciment est réalisée par l’entreprise Lopez. En 1979, le soubassement de la façade ouest, profondément érodé induit une restauration en réfection par placage de pierre. La couverture de l'église en mauvais état est également restaurée partiellement dans les années 80. Les derniers travaux réalisés en 2002 ont porté sur la réfection du parvis Ouest de l’église et la création de marches accompagnées latéralement d’une rampe handicapée. Le beffroi du clocher a été refait la même année. Les abat-sons posés en 2012. Depuis, grâce aux dons ……2018 : Réfection totale de la toiture, remplacement de la charpente et des couvertures tuiles. En même temps reprise et réfection de la corniche …...2018 : Étude et expertise géotechnique pour connaitre la stabilité de l'église ......2019 : Suite aux conclusions de l'expertise, injection de coulis spécifique par micro-pieux pour augmenter la capacité de portance du sol et ainsi renforcer les fondations de l'ouvrage …...2020 : Réfection de la façade Ouest de l'église, remplacement de pierres dégradées et microbillage. Remplacement du vitrail de la face Ouest. ......2022 : Réfection de la façade Nord de l'église.
Le temple du village a fêté ses 200 ans en 2019. Après l’Edit de Versailles (1787) qui reconnaît l’existence légale des protestants, de nombreux temples sont alors construits dans la région. A Saint-Laurent, les protestants représentent à ce moment-là les deux tiers de la population. Destiné à remplacer un bâtiment vétuste, insuffisant pour contenir l’importante communauté protestante, le projet fut approuvé par délibération du 25 pluviôse an XI, soit le 14 février 1803, confirmée le 24 janvier 1819 par une dotation publique de 25 000 francs, complétée par une importante contribution des fidèles. Construit en pierre de taille par l’architecte Charles-Etienne Durand, sa façade néo-classique est typique de la région. Eglise Protestante Unie de France Peccais, le Fort du Sel Ce fort, construction militaire datant du XVIe siècle, a été édifié à proximité des salins d'Aigues-Mortes afin d’assurer la surveillance de la récolte et du commerce du sel dont le roi avait le monopole. Situé à quelques lieux d’Aigues-Mortes mais sur le territoire de la commune de Saint-Laurent d’Aigouze, le fort est un endroit chargé d’histoire. Peccais est aujourd’hui perdu au bout du monde dans un lieu inhospitalier… Au contraire, de la date de création du premier impôt d’Etat sur le sel ; la gabelle, par Philippe Le Bel en 1286 jusqu’à sa suppression par la révolution en 1790, c’était le cœur économique du territoire. Le sel de Peccais était redistribué dans tout le royaume via le Rhône. Au cours des guerres de Religion, le contrôle du sel, produit de haute valeur devient un enjeu important et les salins de Peccais ont besoin de protection. En 1569, la construction du fort assure un contrôle permanent sur les salins et les canaux servant au transport du sel. Il se trouve au point de rencontre du canal du Bourgidou et du canal de « Peccais à Sylvéréal ». Il devient donc la convoitise des chefs de guerre : qui tient Peccais tient la région ! En 1790 à l’abolition de la gabelle, le fort perd de l'importance et n'est plus gardé que par une compagnie d'invalides et son état tombe en décrépitude. Il reprend du service au cours de la dernière guerre, compte tenu de sa proximité du littoral : l’occupant y installe plusieurs abris et blockhaus. De ce fort de Peccais, autrefois poste militaire des agents royaux ; seules les deux citernes, le plan trapézoïdal, ainsi que le culot mouluré d’une échauguette, ont été conservés. Partez à la découverte des vestiges du Fort, pour une balade à pied, à vélo… au bout du monde ! L’accès est fermé au public, pour des raisons de sécurité et de conservation, cependant les vestiges sont observables depuis le chemin piéton avec un pupitre expliquant l’histoire du fort. Le Château de Calvières, est privé, toutefois à travers la grille d’entrée (boulevard Alexandra David Néel, en souvenir de la célèbre exploratrice, épouse d’un Saint-Laurentais, Philippe Néel), vous pourrez apercevoir le magnifique parc, essentiellement boisé au 19e siècle, qui abrite de nombreuses et rares essences méditerranéennes. Niché au centre du village, le Château a traversé les siècles et révèle ses charmes au premier regard. La chaleur de ses pierres typiques de la région et l'ambiance paisible du lieu, en font un site d'exception. Il existe depuis le 14ème siècle, il appartenait aux comtes de Toulouse, ensuite aux abbés de Psalmodi. La famille Calvières lui a donné son nom. Parties du logis, orangerie, parc, élévation et décor intérieur sont inscrits aux Monuments Historiques depuis 9 avril 2001. Avec ses cheminées d'origine, ses plafonds à la française, ses voutes et sa luminosité, il vous transporte dans un univers enchanteur, chargé d'histoire et de mystères. Vers 1873, lorsque la compagnie des chemins de Fer envisageait le tracé Nîmes – Aigues-Mortes, le propriétaire d’alors, Adolphe Valz, aurait cédé un passage entre ce parc et le fleuve Vidourle afin d’apercevoir, au bout de l’allée de platanes, cet engin révolutionnaire…le train à vapeur. Extrait du journal Midi Libre, Lundi 20 janvier 2020 : Une nouvelle série télé tournée au château de Saint-Laurent-d’Aigouze - de Kathy Hanin « On est arrivé à Saint-Laurent d’Aigouze par hasard après des semaines de recherche dans la région et on a trouvé un lieu magique, le château de Calvières, en plein cœur d’un village authentique. L’Occitanie, c’est un peu le nouvel Hollywood », s’enthousiasme Jean-Philippe Avenel, directeur de production de Telsète" Le tournage d'Ici tout commence, la nouvelle série quotidienne de TF1, a débuté le vendredi 24 juillet 2020. La diffusion du premier épisode a eu lieu le 2 novembre 2020.
Ces aménagements ont été réalisés par le Centre des monuments nationaux, la DRAC de la région Languedoc-Roussillon et le Syndicat mixte pour la protection et la gestion de la Camargue gardoise, dans le cadre de l'opération Grand site. Elle fait partie depuis 2014 du Grand Site de France de la Camargue Gardoise.
Entrée libre - Ouvert toute l’année, tous les jours, 24h/24
Email: catholiques.en.psalmodi@orange.fr
Restauration de l’église en cours.