Les traditions taurines sont un aspect très marquant de la culture régionale…
"RAÇO DI BIÒU" Le taureau Camargue Biòu est le nom provençal pour désigner le taureau, roi des courses camarguaises. La présence de bovins en Camargue a été relevée depuis la plus haute antiquité. On a retrouvé à 2 km en amont d'Arles des ossements de bovins aux cornes en forme de lyre, mêlés à des squelettes de chevaux semblables à ceux de Solutré. Sous une robe noire luisante, cet animal est imposant mais relativement léger, 1,40 m en moyenne pour les mâles et 1,20 m pour les femelles, pour 250 à 400 kg. Ses cornes sont la caractéristique la plus typique de la race, elles se dirigent verticalement vers le ciel prenant généralement la forme d’une lyre. Le taureau Camargue n'a jamais pu être domestiqué et sa combativité a aidée à la conservation de la race. Il est essentiellement élevé pour la course camarguaise. Comme le poulain, le veau sera marqué à 1 an au fer rouge (ferrade), emblème de son élevage. Le cheval Camargue Le cheval Camargue est un cheval de selle de taille moyenne, rustique. Il se reconnaît à l'âge adulte par sa robe gris clair. Le poulain naît bai brun et son pelage s'éclaircit vers l’âge de 4-5 ans. Le Camargue serait l’une des plus anciennes races du monde même si son origine reste un grand mystère. Cette race est connue pour être l’une des plus robustes puisqu’elle s’accommode parfaitement des excès du climat Méditerranéen : vents violents, humidité, froid mordant en hiver, grande chaleur et insectes en été, d’où son surnom de cheval « fait de mistral, de sel et de courage ». Sa robe claire n’attire pas les moustiques et sa peau très résistante le protège des piqûres d’insectes. Les chevaux Camargue sont élevés en semi-liberté dans des manades (troupeaux de taureaux et chevaux en plein air) et sont la monture exclusive des gardians (gardiens de manade). Les poulains naissent d'avril à juillet en pleine liberté sans intervention de l’homme. Compagnon de travail des gardians, il sait se montrer indispensable lors des épreuves de tri de bétail. Courageux, vif et volontaire, il est en outre particulièrement endurant. « Camargue » est le nom officiel de la race selon les haras nationaux depuis le 17 mars 1978. Signé sur la commune de Saint-Laurent d'Aigouze. La Croix Camargue C’est au Marquis Folco de Baroncelli qu’en revient la paternité. La Course Camarguaise …Ou la course à la cocarde, ou la course libre… Un très vieux jeu provençal dans lequel depuis des générations, les hommes et les taureaux rivalisent ; le taureau essayant de garder fièrement les attributs (ex : la cocarde) fixés sur son frontal. Codifiée au cours du XIXème siècle, en 1975, la course camarguaise devient un sport à part entière. Le raseteur (homme habillé de blanc) affronte le cocardier (taureau), à l’aide d’un crochet, il doit le dépouiller des attributs (ficelles, cocardes et glands) attachés à ses cornes. Chaque attribut décroché est récompensé. Le taureau Camargue est très agile et peut surprendre les meilleurs raseteurs, même les plus lestes. Agressivité, brio, intelligence du combat vont en faire un Dieu des arènes provençales et languedociennes. La course du taureau dure quinze minutes. Ensuite le taureau rentrera à la manade et ne fera une autre course que deux ou trois semaines plus tard. Les cocardiers courent environ six ou sept fois par an. A la fin de leur carrière, vers quatorze ou quinze ans, ils passeront une retraite paisible dans la manade. A leur mort, certains seront enterrés debout, la tête tournée vers la mer, avec stèles ou statues à leur effigie. Les grands cocardiers ne perdent jamais leur notoriété et toute la Camargue rêve encore des exploits de "Lou Provenco" ou de "Sanglier". C'est l'espoir de tout manadier de sortir de son élevage un taureau qui aura témoigné de la plus grande valeur combative. Son nom viendra s'inscrire au cœur des aficionados, ces amoureux des gestes taurins. Le taureau est de toutes les fêtes. Pendant "la vote" tout le village vit au rythme des abrivado et des bandido. La grande course de l'après-midi tire de la sieste tout le monde.
La Royale : Course camarguaise avec les 6 meilleurs taureaux d’un même élevage. La course de Taù : Course camarguaise de taureaux non castrés. La course de Ligue : Course de taureaux jeunes avec des raseteurs débutants (stagiaires). Le trophée de l’Avenir : Ensemble de courses camarguaises réparties en plusieurs lieux et tout au long de la saison, où sont classés les jeunes raseteurs faces à de jeunes taureaux. Le trophée des As : Ensemble de courses camarguaises réparties en plusieurs lieux et tout au long de la saison, où sont classés les grands raseteurs faces à des taureaux chevronnés. L’ABRIVADO est un mot provençal signifiant « élan, hâte », qui désignait jadis la conduite des taureaux depuis les pâturages jusqu'aux arènes sous la surveillance de gardians. Ceux-ci avaient pour habitude de traverser les rues des villages à vive allure pour empêcher les jeunes villageois de troubler le convoi. En effet ces derniers se jouaient des taureaux, lesquels s’échappaient fréquemment du troupeau. Aujourd’hui, la tradition demeure. LA BANDIDO du provençal bandir ou fòrabandir, « expulser » les taureaux, est le retour des taureaux aux prés, en fin d’après-midi, après la course (c’est le contraire de l’abrivado). L’ENCIERRO est un divertissement où des taureaux (ou des vachettes) emboulés sont lâchés dans un périmètre barricadé à travers les rues d’un village ou d’une ville permettant aux jeunes gens de s’essayer à faire quelques rasets au bétail. Ce spectacle n’implique pas de cavaliers. Cette fête est une des plus réputées de la région car Saint-Laurent reste le village garant des traditions camarguaises. Tous les jours : Animations avec des orchestres, manèges... 9 h 00 : déjeuner aux prés tiré du sac ---------------------------- Spectacle d'ouverture Courses camarguaises Journée des enfants Journée des ainés Journée déguisée journée à l'ancienne - La Journée à l'ancienne qui se déroule le vendredi de la fête est un rendez-vous à ne pas manquer Toutes les journées commencent aux prés à 9 h pour le petit déjeuner... La Ferrade Le but est de marquer des jeunes bêtes d'un an (anoubles) au fer rouge (signe de reconnaissance des élevages) afin de les rattacher à une manade. Ce marquage se fait à la fin du printemps et à cette occasion il faut du renfort en hommes : le manadier en profite pour y convier ses amis, et c’est l’opportunité d’une grande fête aux prés. La ferrade a lieu en plein champ, les gardians trient l’anouble, le sépare du troupeau puis au grand galop le poussent vers les invités, le gardian doit alors le « tomber » d’un coup de trident appliqué sur la hanche. Saisi par les invités, l’anouble sera alors «escoussuré» (entailles sur les oreilles) avant de recevoir sur la cuisse le « Fer » de son propriétaire. Cette nécessité de marquer les bêtes pour les reconnaître, serait l’origine des jeux taurins.
Façonné par l'environnement dans lequel il vit, le taureau Camargue est un animal rustique, il vit en troupeau appelé "manade", en semi-liberté sur des terres impropres à la culture sur lesquelles ne poussent que roseaux, salicornes. Bien souvent en hiver, l’éleveur (le manadier) lui apporte du foin en complément.
Première viande bovine française récompensée par un label dès 1996, l’AOP le taureau de Camargue doit son caractère particulier aux conditions d’élevage des troupeaux.
Dès le vingtième siècle, le Marquis s’attelle avec d’autres à la reconquête de la pure race Camargue ; il participe à la codification de la course camarguaise naissante. En 1909, il créé la « Nacioun Gardiano » qui a pour objectif de défendre et de maintenir les traditions camarguaises.
En 1924, il demande à Paul Herman de concevoir et dessiner la croix Camargue. La croix originelle est réalisée par Joseph Barbanson, artisan forgeron saintois.
La croix, posée sur une ancre et munie de tridents, exprime trois symboles :
Au mois d'Août, à Saint Laurent d’Aigouze, la fête Votive commence chaque année le dimanche qui suit le 15 août et dure une dizaine de jours.
Le programme
12 h : abrivado jusqu'aux arènes
16 h : course camarguaise
19 h : bandido